Exploration: crânes

À chaque témoignage sa collection : au Palais de Rumine, les espèces de faune disparues sont au Musée de géologie, les espèces contemporaines au Musée de zoologie et tout ce qui est lié à l’Homme au Musée cantonal d’archéologie et d’histoire.

Crâne de chat Felis attica (à gauche)
Île de Samos (Grèce), Miocène supérieur, -8 millions d’années.
Les Grecs de l’Antiquité rapportaient que l’île de Samos avait été le théâtre de luttes gigantesques où avaient pris part des amazones. Des ossements disséminés dans l’île témoignaient de la véracité des récits. Le paléontologue anglais Forsyth-Major, ami de l’ancien député vaudois William Barbey, avait été chargé par ce dernier de recherches botaniques. Le savant anglais ne tarda pas à découvrir, en 1887, les sources de la fameuse légende dans l’existence d’un gisement fossilifère de la plus haute importance. D’énormes caisses de matériaux furent expédiées à Chambésy dans la propriété genevoise de la famille Barbey. C’est cette collection, unique au monde, constituée par plus de 1 200 pièces dont ce crâne de l’ancêtre du chat, qui a été remise en 1915 au Musée de géologie.

Crâne de lion Panthera leo (au centre)
Ce crâne de lion fait partie de la collection Paul Narbel (1876- 1920), léguée au musée par sa veuve peu après son décès prématuré. Médecin et naturaliste chevronné, il se passionne pour les mammifères et constitue une collection de crânes de plus de 600 pièces, dont une partie est toujours visible dans la salle d’anatomie comparée du Musée de zoologie.